Les médias faisaient récemment état d’une invasion de punaises de lit dans un des immeubles de la SHDM (Société d’habitation et de développement de Montréal). Plusieurs traitements ont été effectués et une vingtaine d’insecticide ont été utilisées, mais les insectes résistent dans l’immeuble de l’avenue Duluth.
Photo: Luce et André, locataires de la SHDM (source).
Les punaises de lit sont des insectes parasites se nourrissant de sang. Le cimex lectularius est l’espèce la plus commune. Elle a une préférence particulière pour le sang humain. D’une couleur rouge ou marron, elle mesure environ 4 ou 5 mm.
Présentes depuis près de 15 ans au Canada, les punaises de lit sont de plus en plus communes dans la région de Montréal. Ces insectes infestent de nombreux quartiers, sans distinction de classe sociale. On les retrouve dans les zones d’habitation à loyer modique, mais aussi dans des quartiers plus prospères.
Un des immeubles de la SHDM (Société d’habitation de développement de Montréal) doit faire face à cette invasion depuis plus de deux ans maintenant. Plusieurs traitements ont été effectués et une vingtaine d’insecticide ont été utilisées, mais les petites bestioles résistent dans l’immeuble de l’avenue Duluth.
Des traitements sans résultats
Au début de l’invasion sur la rue Duluth, des consignes ont été transmises pour un lavage de tous les linges et vêtements à l’eau chaude. Une désinfection des effets personnels dans des tentes chauffantes, et l’emballage des matelas dans des housses plastiques ont été recommandés. Malheureusement, cela n’a donné aucun résultat. Les punaises de lit continuent à contaminer l’immeuble.
La Ville de Montréal a procédé à la distribution de bacs en plastique pour les citoyens qui ont été atteints par ce phénomène. Cet accessoire de fortune leur permet d’éviter la propagation des insectes sur leurs effets personnels.
Un représentant de la SHDM a avoué aux médias que le traitement n’a pas été effectué à temps au foyer principal infesté. De plus, un des locataires de l’immeuble a refusé que l’exterminateur accède à son logement, limitant l’efficacité des traitements. Certes, il existe un règlement municipal relatif à la salubrité et à l’entretien dans des situations de ce genre. Un refus d’accès à la firme d’extermination est donc passible de sanction ou d’amende. Dans ce cas l’expulsion a été la seule solution, mais l’invasion avait déjà gagné du terrain.
Les réseaux sociaux diffusent les informations
Des photos prises par les résidents ont circulé sur les réseaux sociaux: on y voit notamment une pièce infestée par des dizaines d’insectes couvrant le sol. Plusieurs punaises ont succombé au traitement d’insecticide, mais d’autres ont résisté: on les voit se baladant sur les murs et les plinthes.
Les habitants de certains logements se plaignent publiquement car ils se sentent épuisés après une lutte qui dure déjà plus de deux ans: angoisse et stress se sont alternés depuis ce temps, pour céder la place au découragement. Il est même arrivé à certains de dormir à la belle étoile sur leurs balcons pour éviter d’être dévorés!
Les signes d’infestation
Les punaises de lits sont des insectes nocturnes, ce qui ne facilite pas la détection. Elles élisent domicile principalement dans les fentes et les craques, ou sur les contours de matelas. Les seuls symptômes qui permettent de retracer leur présence sont les traces de morsures sur le corps, et les traces d’excréments et de sang sur les draps. Sinon, elles se démarquent par leur odeur rappelant les framboises en décomposition.
Lutter contre les punaises
Les punaises se reproduit rapidement. Ainsi, il est impératif d’être très réactif dès qu’on constate leur présence. Les autorités sanitaires sont à prévenir d’urgence pour qu’elles puissent intervenir. La meilleure arme est de les éradiquer physiquement par aspiration des insectes et de leurs nids. Ensuite, un traitement à la chaleur doit être effectué. Un professionnel en extermination de punaises est plus apte à faire ce service pour que l »infestation ne se propage pas.
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