L’Assemblée nationale du Québec, inaugurée en 1886, fait l’objet depuis maintenant neuf années consécutives de visites inopportunes fréquentes: une infestation de vermines en tout genre. La facture est aujourd’hui particulièrement salée puisqu’elle s’élève à près de 8500 dollars.
Entre souris, rats, fourmis et guêpes, le Parlement du Québec n’en a pas encore terminé avec ces infestations.
Aucun recoin n’est épargné
Malgré les nombreuses interventions des exterminateurs – ils se sont déplacés une trentaine de fois – les parasites sont toujours présents. En tête arrivent les insectes à ailes et les insectes rampants. Et selon les dernières informations, aucun bureau ni aucun endroit ne seraient épargnés, y compris ceux des plus hauts responsables.
Ainsi, le cabinet et le salon du président de l’Assemblée ont dû faire l’objet de plusieurs interventions des compagnies d’extermination afin de chasser des mouches et des lépismes argentés.
En 2014 la chaufferie de l’Assemblée nationale a une intervention pour venir à bout des « poissons d’argent » qui avaient élus domicile dans les toilettes du rez-de-chaussée et dans le sous-sol de l’édifice. Or, à ces niveaux se situent notamment les bureaux du lieutenant gouverneur, qui n’a pas été épargné par ce fléau.
De la même manière, les exterminateurs ont dû intervenir une dizaine de fois pour éradiquer les souris, les rats et autres rongeurs de 2009 à 2017.
Ce qui attire les poissons d’argent
Les raisons qui sont avancées pour expliquer une telle présence inopportune sont assez claires. Il ne s’agit aucunement d’un manque d’entretien — c’est plutôt de la présence de nombreux livres qui entraînerait la présence d’insectes. Il est bien connu que les poissons d’argent se nourrissent en grande majorité de colle. Ainsi, les parasites auraient été attirés par les vieilles reliures et les meubles très anciens.
Une autre raison a pu être avancée par Mathieu Gendreau, propriétaire d’Extermination MG à Montréal. Cette fois-ci n’est nullement en cause les livres et autre ancienneté de l’édifice. Il s’agirait en fait d’une problématique commune au Vieux-Québec, proche du Parlement. En effet, c’est un quartier où les rongeurs sont en quantité importante, notamment en raison de l’âge des bâtiments, et pas seulement uniquement du Parlement.
Dans les médias, certains se sont demandés pourquoi les équipes d’intervention anti-parasites n’avaient pas été assez nombreuses, et pourquoi elles n’étaient pas intervenues plus souvent au regard de la présence dans l’Assemblée nationale de deux restaurants. Selon les officiels, il s’agirait là d’une mission qui incombe aux services internes et que les cuisines sont quotidiennement vérifiées.
Rapport des déplacements des exterminateurs par année
Les déplacements des équipes d’exterminateurs ont eu lieu pour la première fois en 2009, à la date où les premiers parasites sont apparus.
Ainsi, en 2009, elles sont intervenues à deux reprises. L’année suivante, leurs interventions ont été les plus intenses avec 7 interventions pour suivre par 6 interventions en 2011 et en 2012.
Les années suivantes, la fréquence des interventions s’est sensiblement ralentie. En effet, en 2013, les équipes sont intervenues 3 fois puis 4 fois en 2014 pour diminuer à 2 fois en 2015 et remonter à 3 fois en 2016.
Enfin, en 2017, les exterminateurs ne sont intervenus qu’une seule fois, ce qui peut apparaître comme assez peu au regard notamment du fait qu’il continuerait d’exister des parasites dans les lieux.
Les signalements par types d’indésirables
- Les indésirables sont majoritairement les rats et les souris, avec 10 signalements.
- Suivent ensuite les fourmis avec 7 signalement.
- Les lépismes argentés et les thermobies qui sont des poissons d’argent sont également très présents, avec 6 signalements.
- Les insectes piqueurs comme les bourdons et les guêpes sont également assez présents puisqu’ils ont donné lieu à 5 signalements.
- De leur côté, les millipèdes et les mouches sont certes présentes, mais en nombre assez restreint puisqu’à elles deux elles représentent seulement 2 signalements, soit un signalement chacune.